En partenariat avec la section « Omite Interministériel de Lutte Contre la drogue (CILD) de l’ONUDC, l’ONUDC a organisé une formation en webinaire sur les moyens d’assurer un continuum de soins et de services aux personnes qui consomment des drogues pendant la pandémie de COVID19.

Vingt-trois fonctionnaires du Ministère de la santé, du Ministère de la justice, du CILD et de diverses organisations communautaires et de la société civile au Sénégal ont participé à une conversation de deux heures au cours de laquelle des experts du Sénégal, de la France et de la Suisse ont partagé leur expérience du maintien de services de traitement accessibles pour le traitement des troubles liés à la consommation de drogues en ces temps extraordinaires.

La Dre Lisa Blecha, qui travaille en étroite collaboration avec le Centre d’hépatologie dans l’évaluation et le suivi des patients greffés et addictologie en France, a décrit les défis et les succès en France. En fait, l’augmentation de la consommation d’alcool et de tabac, par exemple, était fortement associée à la dépression et à l’anxiété en France. Par conséquent, les services essentiels de traitement de santé tels que l’élaboration et la communication de stratégies de réduction des risques; et la défense de comportements sains qui pourraient améliorer le système immunitaire ont été mis en place.

Le Dr Claude Uehlinger,spécialiste en psychiatrie et psychothérapie en Suisse, médecin en chef adjoint du réseau de santé mentale de Friborg depuis plus de 16 ans, a souligné le contexte d’improvisation apporté par COVIDE-19.

Le Sénégal, la France et la Suisse ont tous décrit les mécanismes d’adaptation et les protocoles de traitement utilisés dans leurs pays respectifs pour les consommateurs de drogues. Les pays ont reconnu l’adaptabilité insoupçonnée des consommateurs de drogues, l’adaptabilité des systèmes et des professionnels de la santé, la créativité thérapeutique et le renforcement des liens thérapeutiques dus aux nouvelles approches relationnelles créées par la pandémie. Pour faire face au nombre de patients, le Sénégal a mis en place un soin hors hôpital pour les cas non mortels. Depuis janvier 2020, le ministère de la Santé a mis en place une unité de soutien psychosocial pour venir en aide à la population. C’est dans cette même approche d’assistance communautaire qu’en juin 2020, l’ONUDC a livré des équipements PPE et du matériel de sensibilisation au profit de 14 organisations de la société civile au Sénégal.