Changements dans la consommation d’alcool après le traitement de la dépression : Une analyse secondaire de l’étude contrôlée randomisée suédoise REGASSA

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Strid C, Hallgren M, Forsell Y, et al Changes in alcohol consumption after treatment for depression: a secondary analysis of the Swedish randomised controlled study REGASSA BMJ Open 2019;9:e028236. doi: 10.1136/bmjopen-2018-028236
Original Language

Anglais

Country
Suède
Keywords
alcohol
depression
REGASSA
Sweden

Changements dans la consommation d’alcool après le traitement de la dépression : Une analyse secondaire de l’étude contrôlée randomisée suédoise REGASSA

Abstrait

Objectifs : Les problèmes de santé mentale et la consommation dangereuse d’alcool coexistent souvent. La consommation dangereuse d’alcool pourrait avoir un impact négatif sur différents aspects de la santé et aussi influencer négativement l’effet du traitement de la santé mentale. Les objectifs de cette étude étaient d’examiner si les habitudes de consommation d’alcool ont changé après le traitement de la dépression et si les changements différaient par le bras de traitement et le sexe des patients.

Méthodes: Cette étude portant sur 540 participants a été menée dans le cadre d’un vaste essai contrôlé randomisé (ECR) qui visait à comparer l’effet de la thérapie cognitivo-comportementale, de l’exercice physique et du traitement sur Internet, comme d’habitude, sur 945 participants souffrant d’une dépression légère à modérée. Le traitement a duré 12 semaines; la consommation d’alcool (test d’identification des troubles liés à la consommation d’alcool (AUDIT)) et la dépression (échelle d’évaluation de la dépression de Montgomery Åsberg (MADRS)) ont été évaluées au suivi de référence et de 12 mois. Les changements dans la consommation d’alcool ont été examinés en relation avec la sévérité de dépression, le bras de traitement et le sexe de patient.

Résultats: La distribution d’AUDIT pour l’ensemble du groupe est restée inchangée après traitement pour la dépression. Les buveurs dangereux présentent une diminution des scores de l’AUDIT, bien qu’ils soient demeurés des buveurs dangereux en fonction des scores de coupure. Les buveurs dangereux ont connu des améliorations semblables dans les symptômes de la dépression par rapport aux buveurs non dangereux, et il n’y avait aucun lien significatif entre les changements dans le score d’AUDIT et les changements dans la dépression. Aucune différence entre le bras de traitement et le sexe de patient n’a été trouvée.

Conclusion: La consommation d’alcool n’a pas changé, malgré les effets du traitement sur la dépression. Les patients souffrant de dépression devraient subir un dépistage des habitudes de consommation dangereuses et se voir offrir un traitement fondé sur des données probantes pour la consommation dangereuse d’alcool lorsque cela est indiqué.

Numéro d’enregistrement de l’essai DRKS00008745.