Inégalités socio-économiques dans la prestation de brèves interventions pour le tabagisme et la consommation excessive d’alcool : résultats d’une enquête transversale auprès des ménages en Angleterre
Abstrait
Objectifs : De brèves interventions (BI) pour le tabagisme et la consommation d’alcool à risque sont des approches politiques efficaces et rentables pour réduire les méfaits de l’alcool actuellement utilisés dans les soins primaires en Angleterre; cependant, on sait peu de choses sur leur contribution aux inégalités en matière de santé. Le présent document vise à déterminer si la réception autodéclaré de BI est associée à la position socio-économique (SEP) et si cela diffère pour le tabagisme ou l’alcool.
Conception: Enquête auprès de 8978 fumeurs ou buveurs à risque en Angleterre âgés de 16 ans et plus participant aux études sur les trousses d’outils sur l’alcool et le tabagisme.
Mesures: Les participants au sondage ont répondu aux questions concernant la question de savoir s’ils avaient reçu des conseils et du soutien pour réduire leur consommation d’alcool ou de fumer d’un professionnel de la santé primaire au cours des 12 derniers mois ainsi que leur SSE, les détails démographiques, s’ils fument et leur motivation à réduire leur tabagisme et/ou leur consommation d’alcool. Les répondants ont également terminé le test d’identification des troubles liés à la consommation d’alcool (AUDIT). Les fumeurs ont été définis comme ceux qui ont déclaré avoir fumé au cours de la dernière année. Les buveurs à risque ont été définis comme ceux qui ont obtenu huit points ou plus sur l’AUDIT.
Résultats: Après ajustement pour tenir compte des facteurs démographiques et des habitudes de tabagisme et de consommation d’alcool, l’accouchement en BI était le plus élevé dans les groupes socio-économiques inférieurs. Les fumeurs de la catégorie sociale la plus basse avaient 30 % (IC 5 % à 61 %) plus de chances de déclarer la réception d’un BI que celles de la catégorie la plus élevée. La relation pour la consommation d’alcool à risque semblait plus forte, les personnes ayant une note sociale la plus faible ayant 111 % (IC 95 % 27 % à 252 %) plus de chances de déclarer le reçu de BI que la note la plus élevée. Les taux d’accouchement en BI étaient huit fois plus élevés chez les fumeurs que chez les buveurs à risque (48,3 % contre 6,1 %).
Conclusions: L’administration actuelle de BI pour le tabagisme et la consommation d’alcool dans les soins primaires en Angleterre peut contribuer à une réduction des inégalités socio-économiques en matière de santé. Cet effet pourrait être augmenté si les taux d’intervention, en particulier pour l’alcool, étaient augmentés.