L’impact de la consommation d’alcool et des troubles connexes sur le continuum de soins du VIH
La consommation d’alcool est très répandue à l’échelle mondiale, avec de nombreuses conséquences négatives pour la santé humaine, y compris la progression du VIH, chez les personnes vivant avec le VIH (PLH). Le continuum de soins du VIH, ou cascade de traitement, représente une séquence de cibles pour les interventions qui peuvent entraîner une suppression virale, ce qui profite en fin de compte aux individus et à la société. Toutefois, la mesure dans laquelle l’alcool influe sur chaque étape de la cascade n’a pas été systématiquement examinée. Les cibles internationales pour le traitement du VIH en tant que prévention visent à diagnostiquer 90 % de l’HLP, 90 % d’entre elles à être prescrites par traitement antirétroviral (TAR) et 90 % à atteindre la suppression virale; actuellement, seulement 20% de PLH sont viralement supprimés.
Cet examen systématique, de 2010 à mai 2015, a permis de trouver 53 articles de recherche clinique examinant l’impact de la consommation d’alcool à chaque étape de la cascade de traitement du VIH. Ces études étaient pour la plupart des études transversales ou de cohorte et de tous les milieux de revenu. La plupart (77%) a constaté une association négative entre la consommation d’alcool à une ou plusieurs étapes de la cascade de traitement. Le manque d’uniformité dans la mesure, cependant, a réduit la capacité de tirer des conclusions cohérentes. Néanmoins, les fortes corrélations négatives suggèrent que la consommation problématique d’alcool devrait être ciblée, de préférence en utilisant des interventions comportementales et pharmacologiques fondées sur des données probantes, afin d’augmenter indirectement la proportion de PLH réalisant des d’atteindre le traitement comme mandats de prévention et de réduire la transmission du VIH.