Abus d’alcool et suivi ambulatoire après la sortie de l’hôpital
Abstrait
But
Les patients souffrant d’abus d’alcool sont moins susceptibles de recevoir des services de santé préventifs, mais plus susceptibles d’utiliser les services de santé d’urgence. Cependant, l’association entre l’abus d’alcool et le suivi ambulatoire après l’hospitalisation est inconnue et peut dépendre si un patient éprouve une maladie grave. Nous avons cherché à déterminer si l’abus d’alcool était associé à des taux plus faibles de suivi ambulatoire après la sortie de l’hôpital et si l’ampleur de cette association différait chez les patients qui ont éprouvé une maladie grave.
Matériaux et méthodes
Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective à l’aide des données administratives d’un hôpital du filet de sécurité urbain. Les patients ont été inclus s’ils étaient admis entre 2011 et 2015, s’ils avaient entre 18 et 89 ans, s’ils résidaient dans le comté du filet de sécurité, s’ils avaient obtenu leur congé de la maison et s’ils couraient un risque modéré à élevé de réadmission à l’hôpital au cours des 30 jours suivants. L’abus d’alcool a été identifié à l’aide d’une combinaison de codes ICD-9 et d’une réponse à une seule question de dépistage. Le résultat principal était une mesure combinée de suivi avec un médecin de soins primaires ou un fournisseur spécialisé dans les 30 jours suivant la sortie de l’hôpital. La régression logistique multivariable a été employée pour ajuster pour des facteurs connus pour être associés à l’utilisation de soins de santé.
Résultats
Dans l’ensemble, 17 575 patients ont été inclus dans l’analyse; 4984 (28%) l’abus d’alcool. Dans les 30 jours suivant la sortie de l’hôpital, 46 % des patients ont vu un fournisseur de soins ambulatoires. Dans une analyse non ajustée, l’association entre l’abus d’alcool et la participation à un suivi ambulatoire dépendait de la question de savoir si les patients avaient une maladie grave (p valeur < 0,0001) avec les taux les plus élevés de suivi chez les survivants d’une maladie grave sans abus d’alcool (53 %, IC à 95 % 51 %, 55 %) suivis des patients sans abus d’alcool ni maladie grave (49 %; IC à 95 %, 48 %, 50 %), de patients souffrant d’abus d’alcool sans maladie grave (38 %; IC à 95 %, 36 %, 39 %) et de patients souffrant d’abus d’alcool et d’une maladie grave (37 %; IC à 95 %, 40 %). S’adaptant aux facteurs associés à l’utilisation des soins de santé, ces résultats ont été modestement atténués, mais inchangés.
Conclusions
Les patients souffrant d’abus d’alcool qui sont à risque modéré à élevé de réadmission à l’hôpital peuvent bénéficier d’interventions ciblées visant à augmenter les taux de suivi ambulatoire après la sortie de l’hôpital.