Effet d’une intervention psychologique fondée sur les soins primaires sur les symptômes des troubles mentaux courants au Zimbabwe
Points clés
Question: Une intervention psychologique administrée par un agent de santé laïque améliore-t-elle les symptômes de dépression et d’anxiété au Zimbabwe?
Constatations : Dans un essai clinique randomisé de cluster de 573 patients randomisés présentant des désordres mentaux communs et des symptômes de dépression, le groupe qui a reçu l’intervention a eu des scores sensiblement inférieurs de symptôme après 6 mois comparés à un groupe témoin qui a reçu des soins habituels améliorés.
Signification: L’utilisation d’agents de santé laïcs dans des pays pauvres en ressources comme le Zimbabwe peut être une gestion efficace des troubles mentaux courants fondée sur les soins primaires.
Abstrait
Importance: La dépression et l’anxiété sont des troubles mentaux courants à l’échelle mondiale, mais sont rarement reconnues ou traitées dans les milieux à faible revenu. Le transfert de soins de santé mentale aux agents de santé laïcs (LHW) pourrait réduire l’écart de traitement.
Objectif : Évaluer l’efficacité d’une intervention psychologique adaptée culturellement aux troubles mentaux courants dispensés par les LHW dans les soins primaires.
Conception, décor et participants : Essai clinique randomisé par grappes avec suivi de 6 mois mené du 1er septembre 2014 au 25 mai 2015, à Harare, Au Zimbabwe. Vingt-quatre cliniques ont été randomisées 1:1 à l’intervention ou des soins habituels améliorés (contrôle). Les participants étaient des participants à la clinique de 18 ans ou plus qui ont été contrôlés positifs pour des troubles mentaux courants sur le questionnaire shona symptom (SSQ-14) validé localement.
Interventions : L’intervention du Banc de l’amitié comprenait 6 séances de thérapie individuelle de résolution de problèmes dispensées par des LHW formés et supervisés ainsi qu’un programme optionnel de soutien par les pairs de 6 séances. Le groupe témoin a reçu des soins standard, ainsi que de l’information, de l’éducation et du soutien sur les troubles mentaux courants.
Principaux résultats et mesures : Les résultats primaires étaient le trouble mental commun mesuré à 6 mois comme variable continue par l’intermédiaire du score de SSQ-14, avec une gamme de 0 (meilleur) à 14 et un point de coupure de 9. Les résultats secondaires étaient des symptômes de dépression mesurés comme variable binaire par l’intermédiaire du questionnaire de santé patient en 9 points, avec une gamme de 0 (meilleur) à 27 et un point d’arrêt de 11. Les résultats ont été analysés par intention modifiée de traiter.
Résultats Parmi 573 patients randomisés (286 dans le groupe d’intervention et 287 dans le groupe témoin), 495 (86,4 %) étaient des femmes, l’âge médian était de 33 ans (gamme interquartile, 27-41 ans), 238 (41,7%) étaient positifs au virus de l’immunodéficience humaine et 521 (90,9 %) suivi terminé à 6 mois. Les participants aux groupes d’intervention avaient moins de symptômes que les participants de groupe témoin sur le SSQ-14 (3,81; IC à 95 %, 3,28 à 4,34 contre 8,90; IC à 95 %, 8,33 à 9,47; différence moyenne ajustée, 4,86 ; IC de 95 %, 5,63 à 4,10 ; P et 0,001; ratio de risque ajusté [ARR], 0,21; IC à 95 %, 0,15 à 0,29; P et 0,001). Les participants aux groupes d’intervention avaient également un risque plus faible de symptômes de dépression (13,7 % contre 49,9 %; ARR, 0,28; IC à 95 %, 0,22 à 0,34; P et 0,001).
Conclusions et pertinence Parmi les personnes qui ont un dépistage positif aux troubles mentaux courants au Zimbabwe, la thérapie de résolution de problèmes administrée par la LHW et basée sur les soins primaires avec éducation et soutien, comparativement aux soins standard, à l’éducation et au soutien, a entraîné une amélioration des symptômes à 6 mois. L’intégration progressive des soins primaires de cette intervention devrait être évaluée.
Enregistrement d’essai pactr.orgIdentificateur: PACTR20141000876178