Un modèle d’engagement communautaire et de renforcement des capacités avant la mise en œuvre du mhGAP-IG dans un pays à revenu faible ou intermédiaire
Abstrait
Fond
L’Organisation mondiale de la Santé a élaboré le Mental Health Gap Action Programme Intervention Guide (mhGAP-IG) en tant que lignes directrices pour l’utilisation innovante des ressources disponibles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (LMIC) afin d’accélérer la réduction de la l’écart de traitement de la santé mentale. Le mhGAP-IG appelle chaque pays à contextualiser le guide de son contexte social, culturel et économique. L’objectif de ce document est de décrire un modèle d’approche progressive pour la mise en œuvre du mhGAP-IG dans un contexte rural kenyan utilisant les ressources communautaires formelles et informelles existantes et les systèmes de santé.
Méthodes
Nous avons effectué une analyse des services de santé mentale dans le comté de Makueni, l’un des 47 comtés du Kenya, afin de comprendre les lacunes et les possibilités existantes dans un contexte de faibles ressources. Nous avons effectué l’analyse et l’engagement des intervenants au moyen d’un dialogue interactif afin qu’ils comprennent l’importance de la santé mentale pour leurs collectivités. Par le biais du processus de théorie participative du changement, les intervenants ont donné leur avis sur le processus entre l’initiation et la fin du processus de développement de la santé mentale communautaire, dans le but d’obtenir l’adhésion et la propriété collective de l’ensemble Processus. Nous avons adapté le mhGAP-IG au contexte local et formé les ressources humaines locales aux compétences nécessaires à la mise en œuvre du mhGAP-IG et au suivi et à l’évaluation du processus à l’aide d’instruments ayant de bonnes propriétés psychométriques qui ont été utilisés dans les LMIC.
Résultats
Nous avons pu démontrer la faisabilité de la mise en œuvre du mhGAP-IG en utilisant les ressources humaines communautaires existantes et formées en utilisant une approche multipartite. Nous avons également démontré la faisabilité d’un passage de la recherche à l’utilisation de politiques et de pratiques en utilisant notre approche.
Conclusions
Un modèle inclusif pour les milieux à faibles ressources est faisable et a le potentiel de combler le fossé entre la recherche, les politiques et la pratique. L’une des principales limites de notre étude est que nous n’avons pas engagé un économiste de la santé dès le début afin de déterminer le rapport coût-efficacité de notre modèle proposé, occasionné par le manque de ressources pour embaucher un modèle approprié.