Recherche, politique et pratique : Interventions parentales pour prévenir la violence à l’égard des enfants dans les pays à revenu faible ou moyen en Asie de l’Est et du Sud-Est : un examen systématique et une méta-analyse à plusieurs niveaux
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Amalee R. McCoy Université d’Oxford
Frances Gardner University of Oxford; Université G.J. Melendez-Torres Cardiff
Introduction : Mettre fin à la violence à l’égard des enfants est une priorité mondiale, comme le démontrent les Objectifs de développement durable. À l’heure actuelle, les preuves les plus solides qui existent pour remplir cet engagement sont les interventions parentales axées sur la théorie de l’apprentissage social. Un nombre croissant d’études expérimentales sur de telles interventions ont été menées dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (CMI) en Asie de l’Est et du Sud-Est. Le but de cette étude est d’examiner et de synthétiser les données d’études expérimentales sur l’efficacité des interventions parentales dans la prévention de la violence contre les enfants dans les MMI en Asie de l’Est et du Sud-Est. Ces résultats aideront à établir l’ordre du jour de la recherche parentale dans la région, ainsi que dans d’autres CSLD.
Méthodes : Les sources d’information comprenaient sept bases de données de la littérature publiée, neuf bases de données bibliographiques régionales, sept bases de données pour les rapports non publiés et non indexés et quatre bases de données universitaires thaïlandaises. Au total, 101 experts ont été contactés pour identifier d’autres études pertinentes. Les principaux résultats d’intérêt comprenaient les taux de violence perpétrés par les parents et les aidants primaires contre les enfants, avec des résultats secondaires, notamment : un rôle parental sévère ou dysfonctionnel; compétences parentales, comportements, attitudes ou connaissances; et la qualité de l’attachement, de la sensibilité et des relations entre les parents et les enfants. Des études ont été évaluées à l’aide de l’outil Cochrane d’outil de biais et d’estimations d’effets regroupées à l’aide d’effets aléatoires méta-analyse à plusieurs niveaux.
Résultats : Un total de 11 études menées dans trois pays auprès de 2 813 parents, des aidants primaires et des enfants participants ont été incluses, ce qui a rapporté des résultats favorables à l’intervention sur diverses mesures parentales. Les études étaient de qualité variable. Une méta-analyse à plusieurs niveaux de 44 effets a été réalisée sur la base de cinq modèles de catégorie de résultats, parentalité sévère ou négative (d=-0,42, IC à 95 % [-0,81, -0,02], p<.01, I2=72 %); un effet important et non significatif sur les connaissances ou les attitudes parentales (d=1,40, IC à 95 % [-0,30, 3,10], I2=95 %); un petit effet sur les interactions positives parent-enfant (d=0,25, IC à 95 % [0,19, 0,32], p<.001, I2=0); un effet faible et non significatif sur le stress parental (d=-0,13, IC à 95 % [-0,38, 0,11], I2=0); et un effet faible et non significatif sur l’environnement familial (d=0,21, IC à 95 % --0,12 à 0,53, I2=85 %).
Conclusions : Cet examen a mis à jour et étendu d’autres examens pertinents en identifiant 10 études supplémentaires. Les résultats suggèrent que les interventions parentales peuvent réduire les taux de formes particulières de violence contre les enfants perpétrées par les parents et les principaux fournisseurs de soins, ainsi que promouvoir des interactions positives entre les parents et les enfants.