Séance d’affiches du NIDA International SPR : De la théorie à l’action : opérationnaliser le modèle de développement social dans les communautés chiliennes
Ce résumé a été présenté lors de la réunion annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Fondation Camila Astrain San Carlos de Maipo
Maria Luisa Correa , Fundación San Carlos de Maipo ; Nicole Eisenberg , Université de Washington ; la Fondation Marcelo Sánchez San Carlos de Maipo ; Mikele Otegui , Fundación San Carlos de Maipo ; Lorena Nejaz Fundación San Carlos de Maipo
Introduction : Communities that Care (CTC) est un système fondé sur des données probantes pour prévenir les problèmes de santé et de comportement chez les jeunes, tels que la consommation de substances et la délinquance. Il est basé sur une approche de santé publique, visant à réduire les risques chez les jeunes et à promouvoir des facteurs de protection, et sur le modèle de développement social (SDM, Hawkins et Catalano, 1996), une théorie qui explique le développement de comportements prosociaux et antisociaux. Selon le SDM, nous pouvons promouvoir le développement positif des jeunes en modélisant des croyances saines et des normes de comportement claires, en offrant aux enfants des occasions d’adopter un comportement social positif, en leur enseignant des compétences pour être efficaces et en reconnaissant leurs efforts et leurs réalisations, ce qui favorise les liens. L’augmentation des facteurs de protection peut protéger les enfants contre les risques, contribuant ainsi à la prévention des problèmes chez les jeunes. Le système CTC a été mis à l’essai aux États-Unis et a été adapté pour être utilisé au Chili, où il a inclus des efforts visant à opérationnaliser le SDM en l’intégrant dans les programmes locaux existants pour les enfants.
Méthode : Dans le cadre de cette étude pilote, le SDM a été intégré à un programme d’éducation environnementale (« Saliendo Aprendo », SA) destiné aux élèves de 5e et 6e année de trois écoles publiques. L’AS a été dispensée par 2 animateurs formés à des classes entières (en moyenne 24 étudiants par classe). L’AS s’est déroulée en 12 séances pendant les heures normales de classe, dont 9 séances en classe d’une heure et 3 excursions d’une demi-journée. En plus de leur formation en sciences de l’environnement, les animateurs ont assisté à une formation d’une journée complète sur la gestion de la décision partagée. Au cours de la mise en œuvre de l’AS, les animateurs ont complété plusieurs instruments d’évaluation pour surveiller leur utilisation des opportunités et de la reconnaissance, ainsi que le développement des compétences de leurs élèves et le respect des normes de comportement de la classe.
Résultats : Un test de connaissance du contenu effectué à la fin de la formation sur la prise de décision partagée a révélé que les deux animateurs ont démontré une bonne compréhension de la prise de décision partagée (note moyenne = 93 %). Les animateurs ont déclaré que, dans la plupart des séances, ils offraient aux élèves de multiples occasions d’adopter des comportements positifs (94 %) et les récompensaient pour leurs efforts et leurs réalisations (84 %). Les évaluations de l’animateur sur le comportement des élèves (complétées à la fin de chaque session) indiquent que la majorité des étudiants ont développé les compétences attendues dans plus de la moitié des sessions (59 %) et ont démontré du respect des normes comportementales (dans 54 % des sessions).
Conclusions : Les résultats de cette étude pilote sont prometteurs : les élèves semblent recevoir des opportunités et une reconnaissance pour leur implication prosociale, et la plupart développent des compétences et respectent les normes de comportement positif pendant les activités du programme. Le projet pilote illustre comment des éléments clés de la SDM peuvent être opérationnalisés et intégrés dans les systèmes existants qui servent déjà les enfants, optimisant ainsi la mise en œuvre de stratégies préventives au sein des écoles. Les défis à venir comprennent la corroboration des mesures d’auto-évaluation des animateurs par des observations externes et l’élaboration d’une stratégie d’évaluation plus rigoureuse pour vérifier si l’opérationnalisation de la prise de décision partagée par le biais du programme d’auto-évaluation peut avoir une incidence sur les résultats des élèves et leurs niveaux de risque et de protection.