Épidémiologie et étiologie : changements dans les liens entre les écoles d’adolescents, les actifs de développement et la dépression
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Margit Wiesner Université de Houston
Université Andrew Kapral de Houston; Université Moumita Mukherjee de Houston
Introduction: Le lien scolaire est associé à divers facteurs de santé et de comportement (p. ex. niveau d’instruction, santé mentale, délinquance) chez les adolescents (Shochet, Dadds, Ham et Montague, 2006; Whiteside-Mansell, Weber, Johnson, Ward et Phillips, 2015). Cependant, la plupart de ces relations ont été trouvées pour des données transversales et des échantillons américains. De plus, la recherche sur des relations plus complexes et dynamiques entre les liens scolaires et la santé mentale des élèves est rare. Cette étude visait à combler ces lacunes en utilisant les données longitudinales des adolescents en Allemagne pour examiner le rôle potentiel que jouent les actifs sociaux et personnels du développement dans la médiation de la relation entre le lien scolaire et la dépression. Pour tester les effets de médiation, le modèle de médiation Latente Change Score (LCS) de Selig and Preacher (2009) a été utilisé, ce qui permet de relier les deux niveaux et les changements dans ces constructions les uns aux autres.
Méthodes: Les données d’autodé-déclaration de 722 adolescents allemands, servant de groupe témoin pour l’évaluation d’un programme universel d’aptitudes à la vie quotidienne en école, ont été recueillies en quatre vagues (âgés de 10 à 14 ans) à partir de la cinquième année (âge moyen = 10,54 ans; 56% de femmes; 59% sur la piste scolaire liée au collège). La dépression a été évaluée aux vagues 4 et 5 (8 articles; α= 0,87, 0,90), le collage scolaire aux vagues 1 et 3 (9 articles; α= 0,87, 0,83) et les actifs de développement aux vagues 3 et 4 (moyenne sur deux sous-échelles, c’est-à-dire personnelles (13 articles; α= 0,86, 0,84) et sociaux (13 éléments; α= .86, 0,87)). Le modèle de médiation LCS a été testé à l’aide de la version 7 de Mplus avec une estimation de probabilité maximale robuste, une probabilité maximale d’information complète, des corrélations saturées pour incorporer des variables auxiliaires et le type=complexe. Des intervalles de confiance corrigés par biais ont été utilisés pour déterminer l’importance de tous les effets indirects.
Résultats: Les résultats du modèle de médiation LCS, MLRṣ2 (0, N = 722) = 0,00, FCI = 1 000, RMSEA = 0,000 (IC à 90 % : 0,000, 0,000), SRMR = 0,000, indiquent que quatre des huit effets indirects étaient significatifs. Le niveau et l’évolution des actifs de développement ont de façon significative lié la relation entre le niveau de liaison scolaire et le niveau de dépression. De plus, le niveau et l’évolution des actifs de développement ont de façon significative établi la relation entre les changements dans le lien entre l’école et le niveau de dépression.
Conclusion: Nos résultats démontrent le bien-fondé d’examiner des hypothèses de médiation plus dynamiques qui relient les deux niveaux et les changements dans les constructions les uns aux autres. Les travaux futurs visant à promouvoir des liens plus étroits avec son école afin d’influencer positivement la santé mentale devraient tenir compte des atouts personnels et sociaux des élèves en matière de développement.