Transfert des patients de la méthadone à la buprénorphine : les lignes directrices sur la faisabilité et l’évaluation de la pratique
Abstrait
Introduction et objectifs : Le transfert de la méthadone à la buprénorphine est problématique pour de nombreux patients dépendants des opioïdes, avec des preuves documentées limitées ou des conseils cliniques pratiques, en particulier pour la gamme de méthadones couramment prescrites pour la plupart des patients (>50 mg). Cette étude visait à mettre en œuvre et à évaluer les récentes lignes directrices nationales australiennes pour le transfert des patients de la méthadone à la buprénorphine.
Conception et méthodes : Une étude de cohorte prospective multisite. Les participants étaient des patients qui ont été transférés de la méthadone à la buprénorphine-naloxone dans 1 des 4 centres spécialisés de toxicomanie en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les cliniciens ont été formés aux lignes directrices, et les dossiers médicaux ont été examinés pour examiner les processus (par exemple, transfert, doses, et l’observance des lignes directrices) et les mesures d’innocuité (retrait précipité). Les participants ont terminé des entrevues de recherche avant et après le transfert — en évaluant les changements dans la consommation de substances, les résultats pour la santé et les effets secondaires.
Résultats: En tout, 33 participants ont subi un transfert, 9 à partir de faibles doses de méthadone (<30 mg), 9 à partir de doses moyennes (30–50 mg) et 15 à fortes doses (>50 mg). La majorité des transferts à forte dose ont eu lieu en milieu hospitalier. Il y avait l’observance raisonnable de ligne directrice, et aucune complication n’a été identifiée dans les transferts à faible et moyenne dose. Trois transferts à haute dose (20%) a connu un retrait précipité, et 7/33 participants (21 %) retour à la méthadone dans la semaine suivant la tentative de transfert.
Discussions et conclusions : Le transfert est possible en consultation externe pour ceux qui transfèrent à partir de méthadones inférieures à 50 mg; toutefois, les milieux hospitaliers et la supervision d’un spécialiste sont recommandés pour les transferts à dose plus élevée. Les lignes directrices cliniques australiennes semblent sûres et réalisables, bien que d’autres recherches soient nécessaires pour optimiser les procédures de transfert à haute dose.