Connaissance des patients et des fournisseurs et attitudes à l’égard des conditions médicales et des médicaments pendant la grossesse
Abstrait
Arrière-plan
La connaissance des conditions médicales et de leurs médicaments fondés sur des données probantes varie d’un individu à l’autre. Cet éventail de connaissances peut influer sur les attitudes et influencer la prise de décision médicale des patients et des fournisseurs. Les perceptions peuvent avoir encore plus d’impact pendant la grossesse, une période sujette à des biais et dans les maladies qui incluent des symptômes comportementaux et qui entraînent souvent une stigmatisation sociétale importante, comme le trouble de consommation d’opioïdes (OUD). Nous présentons les résultats d’une enquête évaluant les connaissances des participantes sur trois conditions médicales distinctes (diabète sucré, trouble bipolaire et OUD) et comment ces connaissances affectent les perceptions de ces états pathologiques pendant la grossesse.
Méthode
En utilisant les enquêtes existantes dans la littérature comme ligne directrice, nous avons conçu une enquête transversale comprenant des questions à choix multiples pour évaluer notre hypothèse selon laquelle moins de connaissances sur une condition médicale entraînerait des opinions plus négatives à l’égard de cette condition et de son traitement tout au long de la grossesse. Les participants ont répondu aux énoncés de perception à l’aide d’une échelle de Likert à 5 points (1 = « fortement en désaccord », 5 = « tout à fait d’accord »). Des enquêtes ont été menées auprès de patients en soins prénatals, de patients en traitement OUD, d’étudiants en médecine et de médecins résidents au sein d’un seul établissement. Les moyennes de réponse ont été générées et comparées à l’aide de tests t et d’ANOVA.
Résultats
Au total, 323 participants ont répondu au sondage. Il y avait des différences dans les connaissances entre les groupes de répondants et selon l’état de la maladie, les patients prénataux ayant le moins de connaissances de tous les groupes sur le diagnostic de OUD (88,5% des patients prénataux ont répondu correctement) et son traitement (91,8% ont répondu correctement). Dans l’ensemble, les moyennes de Likert de toutes les réponses ont démontré que les participants étaient d’accord pour dire que les nouvelles mères atteintes de OUD (moyenne 4,27, 5 = « tout à fait d’accord ») et leurs bébés (4,12) auraient des défis que d’autres n’auraient pas, comparativement aux mères atteintes de trouble bipolaire (4,03) et à leurs bébés (3,60) ainsi qu’aux mères atteintes de diabète (3,87) et à leurs bébés (3,47), p < 0,001. Dans l’ensemble, les répondants étaient susceptibles de convenir que les femmes atteintes de DIU ne devraient pas essayer de tomber enceintes (3,47), alors qu’ils étaient globalement en désaccord avec cet énoncé lorsqu’il s’agissait de femmes atteintes de trouble bipolaire (2,69, 2 = « en désaccord ») ou de diabète (2,12), p = 0,03.
Conclusions
Avec cette étude monocentrique, nous avons constaté que, bien qu’il y ait eu des lacunes dans les connaissances concernant la maladie et le traitement de la maladie pendant la grossesse, moins de connaissances n’étaient pas associées à des perceptions plus négatives de la maladie et du traitement de la maladie pendant la grossesse. Les perceptions étaient particulièrement négatives à l’égard des femmes enceintes atteintes d’OUD. Une sensibilisation accrue aux expériences vécues par les patients atteints de maladie, ainsi qu’aux biais véhiculés par les patients et les prestataires, pourrait améliorer le traitement des maladies chroniques et les résultats pour les patients.