La consommation de drogues illicites et le chevauchement génétique avec la consommation de cannabis
Abstrait
Fond
L’utilisation de substances illicites est corrélée, ce qui signifie que les personnes qui consomment une substance illicite sont plus susceptibles d’utiliser également une autre substance illicite. Cette association pourrait (en partie) s’expliquer par des facteurs génétiques qui se chevauchent. Le chevauchement génétique peut indiquer une prédisposition génétique sous-jacente commune, ou peut être le résultat d’une association causale.
Méthodes
Des scores polygéniques pour la consommation de cannabis à vie ont été générés chez un échantillon de participants néerlandais (N = 8348). Nous avons testé l’association d’un SPG pour la consommation de cannabis avec de l’ecstasy, des stimulants et une large catégorie de consommation de drogues illicites. Pour explorer la nature de la relation : (1) ces analyses ont été répétées séparément chez les consommateurs de cannabis et les non-consommateurs et (2) les couples jumeaux monozogytiques discordants pour la consommation de cannabis ont été comparés sur leur consommation de drogue.
Résultats
La prévalence au cours de la vie était de 24,8 % pour le cannabis, de 6,2 % pour l’ecstasy, de 6,5 % pour les stimulants et de 7,1 % pour toute consommation de drogues illicites. Des associations significatives et positives ont été trouvées entre pgs pour la consommation de cannabis avec la consommation d’ecstasy, les stimulants et toute consommation de drogues illicites. Ces associations semblaient plus fortes chez les consommateurs de cannabis que chez les non-consommateurs pour l’ecstasy et la consommation de stimulants, mais seulement chez les personnes nées après 1968 et non significatives après correction pour les tests multiples. Les analyses discordantes de paires jumelles ont suggéré que la consommation de cannabis pourrait jouer un rôle causal dans la consommation de drogues.
Conclusions
La responsabilité génétique sous-jacente à la consommation de cannabis explique de façon significative la variabilité de l’ecstasy, des stimulants et de toute consommation de drogues illicites. D’autres recherches devraient explorer davantage le mécanisme sous-jacent pour comprendre la nature de l’association.