Différences dans les gains de dépendance et de rétablissement selon le sexe – obstacles entre les sexes et différences spécifiques dans la croissance globale des forces
Arrière-plan
La nécessité d’une compréhension sexospécifique du rétablissement devient de plus en plus évidente. Des disparités entre les sexes ont été signalées en ce qui concerne la nature et la quantité de consommation de substances, les voies d’accès et de transit des troubles liés à la consommation de substances, ainsi que l’acquisition et le maintien de capitaux de récupération. Il y a pratiquement peu d’études sur les éléments qui influencent la croissance du capital de récupération par sexe.
Méthode
La présente étude examine certaines catégories de l’échelle de récupération des forces et des obstacles (SABRS) qui prédisent le mieux la croissance du capital de rétablissement chez les personnes en convalescence après une toxicomanie à l’aide de la base de données européenne Life in Recovery. Les 1313 participants ont été tirés de la recherche REC-PATH et recrutés dans toute l’Europe via le Recovery Users Network (RUN). Des analyses bivariées et multivariées ont été utilisées pour établir des liens entre les différents éléments saBRS et le sexe, ainsi que des différences dans les aspects de l’échelle SABRS les plus susceptibles de prédire l’augmentation du capital de récupération par sexe.
Résultats
Entre leur période de dépendance active et de rétablissement, les femmes montrent une plus grande croissance de leurs forces, bien que les femmes signalent moins de forces de rétablissement pendant la dépendance active que les hommes, et les hommes ont une plus grande réduction des obstacles au rétablissement par rapport aux femmes. Les analyses multivariées montrent que les forces spécifiquement liées aux activités prosociales significatives s’avèrent très importantes pour la croissance du capital de rétablissement chez les hommes, tandis que les forces liées à la fois aux activités significatives prosociales et à la gestion générale de la santé semblent particulièrement pertinentes pour la croissance du capital de rétablissement chez les femmes.
Conclusions
La recherche présente des informations sur les disparités considérables entre les hommes et les femmes dans diverses catégories de capital de rétablissement qui prédisent le mieux les progrès globaux de la force de rétablissement. Les éléments liés aux activités prosociales significatives se sont avérés être les plus importants pour prédire la croissance de la force des hommes. Les hommes de ce groupe, en revanche, ont signalé des taux beaucoup plus élevés d’obstacles liés à la justice que les femmes. En outre, alors que les caractéristiques liées à la gestion générale de la santé se sont révélées être les prédicteurs les plus importants d’un meilleur gain de force chez les femmes, notre échantillon a signalé des taux significativement plus élevés d’obstacles liés à la santé psychologique et à la violence domestique que les hommes. Bien que davantage de recherches soient nécessaires pour confirmer les résultats donnés dans cette publication, nos résultats soulignent la nécessité d’adopter des tactiques sexospécifiques dans les organisations communautaires de rétablissement, ainsi que d’autres recherches sur les différences entre les sexes dans les carrières liées à la toxicomanie et au rétablissement.