Alcool et automutilation : une étude qualitative
Résumé
Cette étude qualitative a été commandée par Alcohol Change UK au Pays de Galles pour explorer comment et pourquoi l’alcool et l’automutilation sont liés, et comment l’alcool, l’automutilation et les services connexes sont vécus et compris. Onze personnes ayant de l’expérience avec l’automutilation et la consommation d’alcool ont été recrutées par des organisations de soutien en santé mentale en Angleterre et au Pays de Galles. Les entrevues ont invité les participants à « raconter leurs histoires » sur l’automutilation, la consommation d’alcool, la relation entre les deux pratiques et leurs expériences avec les services en relation avec celles-ci.
Les participants ont décrit un large éventail de pratiques de consommation d’alcool et d’automutilation, ainsi que des expériences de service. Les entrevues ont mis en évidence la façon dont l’automutilation et la consommation d’alcool sont ancrées dans la société et la culture et ne se déroulent pas séparément de celui-ci. Les récits suggéraient que la consommation d’alcool et l’automutilation étaient profondément liées de multiples façons complexes.
La consommation d’alcool a été décrite comme exacerbant parfois un « mauvais espace de tête » ou permettant l’automutilation en réduisant les inhibitions, et parfois comme un type d’automutilation en soi, ou - pour certains - comme un moyen d’éviter l’automutilation. La consommation d’alcool et l’automutilation ont été décrites par certains comme représentant un mécanisme d’adaptation précieux. Les participants variaient en termes de « problème » d’automutilation ou de consommation d’alcool à différents moments de leur vie.
Les participants avaient fait l’expérience d’une gamme de services. Un message clair était que les services actuels étaient souvent incapables de reconnaître leurs besoins ou d’y répondre, pour un certain nombre de raisons, comme indiqué aux puces ci-dessus.
Les participants ont souligné l’importance de la communication, des relations et de l’accessibilité, ainsi que la nécessité pour les services de faire face à la complexité et de répondre aux besoins. Cela a des implications pour les services liés à l’alcool et à l’automutilation, ce qui suggère qu’une approche plus souple, permettant de reconnaître les liens complexes entre la consommation d’alcool et l’automutilation, et les aspects sociaux des deux, est nécessaire.