Les gens qui ne boivent pas peuvent encore souffrir de dommages causés par l’alcool

Format
Scientific article
Publication Date
Keywords
public health
alcohol harm to others
Fetal Alcohol Spectrum Disorder
violence

Les gens qui ne boivent pas peuvent encore souffrir de dommages causés par l’alcool

La consommation d’alcool comporte un risque de conséquences néfastes sur la santé et sociale liées à ses propriétés enivrantes, toxiques et productrices de dépendance (OMS).

Lors de l’évaluation des méfaits liés à l’alcool, les estimations se concentrent principalement sur la personne qui consomme de l’alcool.

Une étude récente menée par des chercheurs de l’Institut de recherche en thérapie au Bayern a étudié les méfaits les plus graves que la consommation d’alcool peut causer à des personnes en Allemagne autres que le buveur.

Le Dr Ludwig Kraus, l’auteur correspondant, a décrit la recherche : « Cette étude estime certains des méfaits les plus graves que la consommation d’alcool peut causer à d’autres personnes que le buveur, à savoir le syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF), les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (SAF), les décès sur les routes causés par les conducteurs ivres et les décès résultant de la violence interpersonnelle attribuable à l’alcool. »

Les résultats ont révélé que :

  • L’alcool était responsable de 1 214 (45,1 %) décès sur les routes par des tiers en 2014
  • En 2014, l’alcool a été impliqué dans 2 930 incidents de SAF et 12 650 cas d’ETCAF
  • En 2014, 368 personnes sont mortes des suites de blessures subies à la suite de violences interpersonnelles, et 55 de ces décès ont été estimés comme étant attribuables à l’alcool.

L’étude met en évidence les dommages potentiels considérables que la consommation nocive d’alcool peut avoir sur un certain nombre de tiers.

Le Dr Ludwig Kraus commente : « Bien que des mesures telles que des politiques de tarification ou la limitation de la commercialisation des boissons alcoolisées soient impopulaires, des mesures ciblées visant des populations particulières à risque, comme les femmes en âge de procréer ou les usagers de la route, peuvent contribuer à réduire les méfaits causés aux autres ainsi qu’aux préjudices causés au buveur. »