L’équipe d’intervention sur la consommation de substances : analyse préliminaire d’une stratégie au niveau de la population pour faire face à la crise des opioïdes dans un centre universitaire de santé

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Thompson and Hill. J Addict Med
Original Language

Anglais

Country
États-Unis
Keywords
addiction medicine
opioids
population health
screening
substance use

L’équipe d’intervention sur la consommation de substances : analyse préliminaire d’une stratégie au niveau de la population pour faire face à la crise des opioïdes dans un centre universitaire de santé

Objectif : En 2017, un centre universitaire de santé de Chicago a lancé l’Équipe multidisciplinaire d’intervention en matière de toxicomanie (SUIT) pour lutter contre l’abus d’opioïdes dans 18 unités d’hospitalisation et dans une nouvelle clinique de médecine de la toxicomanie ambulatoire. Ce rapport évalue les 5 premiers mois de mise en œuvre et les associations avec la santé des patients et l’utilisation des soins de santé.

Méthodes : Les données démographiques et de dépistage des patients ont été extraites de l’entrepôt de données administratives de l’infrastructure électronique de dossier de santé (DSE). La distribution des caractéristiques de l’échantillon pour les dépistages initiaux positifs pour l’abus d’opioïdes a été testée par rapport à celles de tous les patients examinés à l’aide d’un test à deux queues de proportions(P et lt; 0,05). Une deuxième analyse a comparé la durée du séjour et les réadmissions de 30 jours au sein d’une cohorte de patients ayant reçu un diagnostic secondaire de trouble lié à la toxicomanie.

Résultats : Entre novembre 2017 et mars 2018, 76 % des 15 054 patients uniques ont été dépistés, 578 ont obtenu des résultats positifs au test d’identification des troubles de consommation d’alcool et au test de dépistage de l’abus de drogues, 131 ont obtenu des résultats positifs pour l’abus d’opioïdes et 52 patients ont commencé à recevoir un traitement médicamenteux. Les patients ayant reçu un diagnostic secondaire de trouble lié à la consommation d’alcool ou d’autres drogues qui ont reçu une consultation suitT (n - 161), comparativement à ceux qui n’ont pas (n - 612), avaient une durée moyenne plus courte de séjour (5,91 contre 6,73 jours) et un taux de réadmission inférieur de 30 jours (13,6 % contre 15,7 %).

Conclusion : Tirer parti du DSE pour effectuer des dépistages et des traitements normalisés a permis d’identifier une population à risque — de façon disproportionnée plus jeune, noire et masculine — et de traiter de nouveaux cas d’abus d’opioïdes et de substances. L’intervention indique les tendances vers une durée de séjour raccourcie, une réduction des réadmissions de 30 jours et un lien entre les patients et les soins ambulatoires.