L’épidémie de tabagisme est l’une des plus grandes menaces pour la santé publique auxquelles le monde ait jamais été confronté, tuant plus de 7 millions de personnes par an (OMS).

Les personnes atteintes de psychose sont plus susceptibles de fumer que la population générale et on pense que cela pourrait avoir un impact négatif sur le fonctionnement cognitif.

Une étude récente, publiée dans l’American Journal of Psychiatry,a analysé l’association entre le comportement tabagique actuel des gens et la performance sur les tâches cognitives, s’il existe un lien longitudinal entre le comportement tabagique et le fonctionnement cognitif, et si le sevrage tabagique peut améliorer le fonctionnement cognitif des gens.

Les chercheurs ont comparé les personnes atteintes de psychose non affective, leurs frères et sœurs non affectés et les personnes en bonne santé.

Les résultats ont révélé que :

• Au départ, 66,6% des patients fumaient, contre 38,3% des frères et sœurs et 25,2% des sujets témoins.
• Parmi les patients, il y avait un lien entre le tabagisme et une performance plus faible sur la vitesse de traitement cognitif
• Au sein du groupe de frères et sœurs non affectés, il existe un lien négatif entre le tabagisme et la mémoire de travail, le raisonnement et la résolution de problèmes.
• Au sein du groupe témoin de la santé, il y avait une association significative entre le comportement tabagique et une vitesse de traitement cognitif plus faible.
• Il existe une association entre l’arrêt du tabac et une meilleure performance sur la vitesse de traitement chez les patients qui arrêtent de fumer. Les résultats montrent que même les changements dans le nombre de cigarettes fumées par jour étaient liés à une amélioration du fonctionnement cognitif.

Dans l’ensemble, les résultats montrent que le tabagisme est positivement lié à des performances plus faibles dans de nombreuses fonctions cognitives pour tous les groupes testés. Les données probantes sur le lien entre l’abandon du tabac/la réduction et l’amélioration du fonctionnement cognitif mettent en évidence les avantages de l’intégration du soutien au sevrage tabagique dans les interventions fondées sur des données probantes pour les personnes atteintes de psychose.