Consommation dangereuse d’alcool chez les patients atteints de schizophrénie et de dépression

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Subramaniam, Mythily, Mithila Valli Mahesh, Chao Xu Peh, Junda Tan, Restria Fauziana, Pratika Satghare, Bhanu Gupta, Kandasami Gomathinayagam, and Siow Ann Chong. "Hazardous alcohol use among patients with schizophrenia and depression." Alcohol 65 (2017): 63-69.
Original Language

Anglais

Country
Singapour
Keywords
Substance Use Disorder
co-occurring disorders
schizophrenia
depression
quality of life

Consommation dangereuse d’alcool chez les patients atteints de schizophrénie et de dépression

La consommation nocive d’alcool est connue pour augmenter le risque de dépendance à l’alcool ainsi que des conditions physiques telles que l’hypertension, les maladies cardiovasculaires et la cirrhose.

Le trouble de consommation d’alcool (AUD) est un trouble co-occurr courant chez les personnes atteintes de troubles mentaux. Cela peut avoir un impact négatif sur les résultats du cours et du traitement.

Des chercheurs de Singapour ont étudié la prévalence et la nature de la consommation dangereuse d’alcool chez les personnes atteintes de schizophrénie et de troubles dépressifs en tenant compte des facteurs sociodémographiques et cliniques, ainsi que de la gravité de la dépression et de l’anxiété. Ils ont également évalué le lien entre la consommation d’alcool et la qualité de vie des patients psychiatriques.

Au total, 310 patients ont participé à l’étude qui consistait à effectuer un ensemble de mesures cliniques.

Les résultats ont révélé que :

  • La prévalence de la consommation dangereuse d’alcool était de 18,8 % chez les patients souffrant de dépression et de 6,4 % chez les patients schizophrènes.
  • Les patients qui étaient au chômage étaient plus susceptibles de boire dangereusement que les participants qui étaient étudiants ou employés.
  • Les patients souffrant d’anxiété grave étaient 9 fois plus susceptibles de consommer de l’alcool dangereux que ceux souffrant d’anxiété légère
  • Les patients souffrant de dépression sévère étaient 5 fois plus susceptibles de consommer de l’alcool dangereux que ceux souffrant d’une dépression minimale
  • Les fumeurs actuels et les ex-fumeurs étaient environ 15 fois et 13 fois plus susceptibles de consommer de l’alcool dangereux que les non-fumeurs.
  • La consommation nocive d’alcool était particulièrement associée à une qualité de vie plus faible dans le domaine de la santé physique.

Dans l’ensemble, la recherche a mis l’accent sur le lien entre la gravité de la dépression et le risque de consommation dangereuse d’alcool. Cela souligne l’importance pour les deux conditions d’être traitées conjointement et pour un dépistage approfondi pour aider à l’identification précoce des problèmes.