Épidémiologie et étiologie : Évaluation de la base de données probantes pour les programmes de soutien psychosocial dans les milieux humanitaires à faibles ressources
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Amanda J. Nguyen ( Amanda J. Nguyen ) Université de Virginie
Emily Haroz L’Université Johns Hopkins; Catherine Lee L’Université Johns Hopkins; Wietse Tol L’Université Johns Hopkins; Judith Bass L’Université Johns Hopkins; Paul Bolton L’Université Johns Hopkins
Introduction : Les programmes humanitaires traitent fréquemment des « problèmes psychosociaux » dans les populations touchées, mais il existe peu de preuves scientifiques sur la façon de le faire. Malgré cela, les programmes de soutien psychosocial (SFP), définis comme des activités de soutien général et des conseils de base, constitue la majeure partie des programmes humanitaires visant la santé mentale et le bien-être. Compte tenu de l’étendue et de la portée de la SFP, il est essentiel de démontrer les effets de ces programmes. Les examens de la littérature antérieure se sont concentrés spécifiquement sur les ECR et ont révélé que de telles études ont rarement été menées pour des interventions de SFP. Le but de cet examen systématique est d’identifier l’éventail des interventions du SFP mises en œuvre et d’évaluer toutes les données probantes disponibles pour leur efficacité.
Méthodes : Nous avons terminé un examen initial de la portée afin de cerner les lacunes dans la recherche existante. Dans l’élaboration de la stratégie de recherche, nous avons également consulté 69 experts du SFP et créé un conseil consultatif et un comité directeur. En nous appuyant à la fois sur la littérature évaluée par les pairs et sur la littérature grise, nous avons effectué une recherche systématique de rapports évaluant les programmes de SFP. Les rapports étaient admissibles à l’inclusion s’ils comprenaient des données primaires dans n’importe quelle unité de mesure et évaluaient un programme ou une intervention au moyen de tout type de conception de recherche. Les programmes doivent avoir été conçus pour régler un problème psychosocial ou un résultat. De petites études de cas de N, des psychothérapies individuelles structurées, et le traitement pour une maladie mentale diagnosturable ont été exclus. Des recherches ont été menées dans PubMed PsychInfo, Embase, PILOTS et Global Health.
Résultats : L’examen de la portée a révélé que la plupart des examens antérieurs avaient porté sur des services spécialisés, n’avaient pas fouillé la littérature grise et se limitaient aux ECR. Ces résultats ont guidé notre stratégie de recherche plus inclusive. Notre recherche initiale a donné lieu à un total de N =42435 références. Après la projection du titre et de l’abstrait, n=2723 ont été inclus pour l’examen en texte intégral. Les résultats préliminaires donnent à penser que les programmes de SFP les plus rigoureusement évalués sont les interventions individuelles brèves, les interventions axées sur la famille et celles qui incorporent des éléments autonomes ou adaptés provenant de traitements fondés sur des données probantes. Les résultats complets seront présentés lors de la conférence.
Conclusions : Après la fin de l’examen, nous prévoyons tenir deux réunions régionales avec les principaux intervenants afin d’examiner les résultats et d’identifier conjointement une stratégie de recherche visant à évaluer l’impact des programmes de SFP hautement prioritaires au moyen d’une procédure consensuelle Delphi. Pour justifier le maintien du financement avec des ressources limitées, il est essentiel que les programmes de soutien psychosocial soient évalués selon des méthodes rigoureuses. Cette recherche peut réduire les torts, accroître les avantages et tirer le meilleur parti des ressources limitées en transférant la mise en œuvre vers des interventions connues pour être efficaces.