Épidémiologie et étiologie : Association among Trauma History Characteristics, PTSD Symptoms Trajectory, and Disability Level after Injury Among Adult Injury Patients in Kenya (en)
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Yuen Wai Hung L’Université d’État de Pennsylvanie
Wietse Tol L’Université Johns Hopkins; Rashelle Musci L’Université Johns Hopkins; Stephanie Aketch Handicap International, Kenya; Abdulgafoor Bachani L’Université Johns Hopkins
Introduction : On a toujours constaté que les traumatismes antérieurs étaient associés au SSPT, mais l’étendue de l’association et de l’attribution à l’invalidité subséquente variait, avec des études limitées menées dans des contextes urbains à faible revenu. Des recherches limitées ont été disponibles sur la compréhension du rôle des traumatismes antérieurs et du fardeau longitudinal des symptômes du SSPT provenant de types courants de blessures après une blessure traumatique et du niveau d’invalidité associé dans les milieux à revenu faible ou intermédiaire. Cette étude longitudinale examine la trajectoire des symptômes du SSPT chez les patients atteints de blessures chez l’adulte jusqu’à sept mois après l’hospitalisation et l’association avec les caractéristiques des antécédents de traumatisme et le niveau d’incapacité associé.
Méthodes : Les patients souffrant de blessures chez les adultes (n=476) admis à l’hôpital national Kenyatta de Nairobi, au Kenya, ont été interrogés à l’hôpital en personne, et à 1, 2-3 et 4 à 7 mois après leur sortie de l’hôpital au moyen d’entrevues téléphoniques. Des symptômes post-traumatiques de désordre de stress ont été évalués à chaque suivi et des antécédents de traumatologie ont été évalués à l’hôpital. Le niveau d’incapacité a été évalué à chaque entrevue de suivi.
L’analyse latente de courbe de croissance a été conduite pour estimer les trajectoires des symptômes de PTSD 4 à 7 mois après décharge d’hôpital. Les facteurs de risque et les caractéristiques de l’histoire des traumatismes ont été évalués préliminairement à l’aide de R3Step et par la suite inclus dans la régression logistique multivariée à l’aide de méthodes manuelles de BCH.
Résultats : Deux trajectoires des symptômes du SSPT ont été trouvées entre un mois après l’hospitalisation et quatre à sept mois après la sortie de l’hôpital : des symptômes de SSPT constamment élevés (9 %) et de faibles symptômes du SSPT (91 %). Le nombre cumulatif d’événements potentiellement traumatiques vécus est resté modérément associé à la trajectoire élevée après contrôle des symptômes dépressifs à l’hôpital. Le fait d’avoir déjà été témoin d’homicides ou de blessures graves a été associé à une classe élevée de trajectoire des symptômes du SSPT, à la prise en compte d’autres facteurs de risque et à une association directe avec le niveau d’incapacité de 4 à 7 mois. Le fait d’être une femme, d’avoir des symptômes dépressifs élevés pendant l’hospitalisation et de ne pas avoir d’épargne du ménage ni d’actifs a été associé à une trajectoire élevée des symptômes du SSPT.
Conclusions : Notre étude a révélé que des symptômes élevés du SSPT persistaient plusieurs mois après la sortie de l’hôpital, ce qui a été associé à un niveau d’incapacité significativement plus élevé après avoir tenu compte des blessures et des caractéristiques démographiques. Les caractéristiques particulières des traumatismes devraient être examinées lors de l’évaluation de l’exposition aux antécédents traumatiques afin d’identifier les populations à risque d’interventions précoces. Les mécanismes de l’association pathologique entre le trauma témoin et les symptômes élevés de PTSD justifient des investigations futures pour empêcher le développement du PTSD.