Développement et test des interventions : Promouvoir des interactions positives en classe : une étude avec la version belge du jeu de bons comportements Présentations individuelles de papier
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Colpin Hilde Université de Louvain
Geertje Leflot Thomas Plus Université
Le Good Behavior Game (GBG) est une intervention universelle en classe visant à prévenir les comportements perturbateurs à l’école primaire. Inspirées par la théorie du domaine social du cours de vie, les interactions positives avec leurs pairs et les enseignants sont considérées comme essentielles au développement comportemental des élèves. Par conséquent, la promotion d’une gestion positive du comportement des enseignants et l’amélioration des relations entre pairs sont des cibles centrales du GBG; l’amélioration de ces interactions en classe sont considérées comme des mécanismes de travail. Alors que de nombreuses études ont montré des effets positifs sur le comportement des élèves, les effets sur les interactions en classe ont été étudiés dans une moindre mesure. Dans cette étude, nous avons étudié si une adaptation belge du jeu good Behavior améliore la gestion comportementale des enseignants et la qualité des relations entre pairs. En outre, nous avons émis l’hypothèse que les effets d’intervention sur les relations entre pairs seraient plus forts pour les enfants dont l’autorégulation est faible, c’est-à-dire pour les enfants peu contrôlés et les enfants qui sont victimes d’une agression excessive. Ces enfants peuvent déranger les autres par leur comportement perturbateur et sont donc à risque de rejet par les pairs. Nous avons émis l’hypothèse que la qualité des relations entre pairs augmenterait particulièrement pour ce groupe, parce que le GBG encourage les enfants à haute et faible réglementation à interagir les uns avec les autres d’une manière positive. Dans une étude quasi expérimentale menée auprès de 735 élèves et de leurs 106 enseignants de 4e à 6e année dans dix écoles primaires belges (m d’âge de 10,26 ans, 51,2% de garçons), enseignant, élève, un rapport par les pairs a été administré à la fois au début et à la fin de l’année scolaire. Dans l’état d’intervention (cinq écoles), le GBG a été mis en œuvre au cours de cette année scolaire, tandis que la condition de contrôle (les cinq autres écoles) a reçu une éducation comme d’habitude. Les analyses de régression à plusieurs niveaux (niveau 1 : élève, niveau 2 : classe) ont montré des améliorations plus fortes dans la gestion comportementale des enseignants auto- et déclarée par les élèves dans les classes gbG. L’effet d’intervention sur la qualité des relations entre pairs a été modéré par l’agressivité et le contrôle effort des élèves respectivement. La qualité des relations entre les pairs a diminué tant pour les enfants agressifs que pour les enfants témoins peu effort, tandis que dans l’état d’intervention, les relations entre pairs sont demeurées constantes pour les enfants agressifs et se sont améliorées chez les enfants contrôle effort. Ces résultats s’ajoutent à la preuve directe rare que le GBG améliore la gestion comportementale des enseignants. Deuxièmement, ils suggèrent que le GBG peut amortir les effets négatifs d’une faible autorégulation sur les relations entre pairs des enfants, et ainsi protéger les enfants à risque, même sans leur fournir des interventions ciblées ou individualisées. Enfin, cette étude s’ajoute aux preuves croissantes de l’efficacité de l’adaptation des interventions scolaires fondées sur des données probantes au contexte éducatif local dans lequel elles sont mises en œuvre.