Application de la conception de la recherche et des méthodes pour optimiser les sciences de la prévention : Pour qui les interventions parentales pour prévenir la consommation de substances chez les adolescents fonctionnent-elles?
Ce résumé a été présenté lors de l’assemblée annuelle 2018 de la Society for Prevention Research qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2018 à Washington, DC, États-Unis.
Diego Garcia-Huidobro
Pontificia Universidad Catolica de Chile; Jennifer L. Doty, Université du Minnesota-Villes jumelles; Laurel Davis, Université du Minnesota-Villes jumelles; Iris Borowsky, Université du Minnesota-Villes jumelles; Michele Allen, Université du Minnesota-Villes jumelles
INTRODUCTION: La consommation de substances chez les adolescents continue d’être un problème de santé publique important. Les interventions de formation des parents sont des stratégies préventives efficaces pour réduire la consommation de substances chez les jeunes. Cependant, on sait peu de choses sur les différences d’efficacité pour les jeunes en ce qui concerne les caractéristiques démographiques. Cet examen a évalué l’efficacité des programmes de formation des parents pour réduire la consommation de substances chez les adolescents selon le sexe, l’âge et la race/ethnique des participants.
MÉTHODES: Les bases de données Pubmed/MEDLINE, ERIC, CINAHL et PsycINFO ont été recherchées à partir de l’origine de la base de données jusqu’au 31 octobre 2016. Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés qui évaluaient les interventions de formation des parents; ont signalé l’initiation ou l’utilisation de tabac, d’alcool ou d’autres substances illicites chez les jeunes; et comprenait des adolescents âgés de 10 à 19 ans. Deux évaluateurs indépendants ont extrait des données. Les désaccords ont été résolus par consensus ou par un troisième chercheur. Les données ont été synthétisées à l’aide de parcelles de récolte stratifiées par la démographie des participants. Dans ces parcelles, chaque intervention est représentée par une barre verticale, et les propriétés de la barre représentent les caractéristiques de l’étude (efficacité/efficacité, risque de biais, durée de suivi). Cette méthode qualitative de synthèse des données est particulièrement utile pour les « interventions complexes » car elle permet d’examiner la distribution des résultats dans la littérature qui, autrement, est difficile à évaluer dans une synthèse narrative. En outre, la probabilité d’obtenir des distributions observées a été calculée à l’aide de tests binomial de proportions pour chaque parcelle.
RÉSULTATS: Au total, 1 806 publications ont été identifiées et examinées; 38 études uniques ont été incluses. Le risque de biais des études incluses était élevé. Aucune étude ne ciblait les adolescents ou les jeunes de sexe masculin à la fin de l’adolescence. Peu d’études ciblaient les adolescents asiatiques-américains, noirs/afro-américains ou hispaniques/latinos. Aucune étude n’a porté sur les Indiens d’Amérique/Amérindiens. Dans l’ensemble, les interventions, y compris les jeunes hommes et femmes et les jeunes au début de l’adolescence (âgés de 10 à 14 ans ou de la 5e à la 8e année) ont été plus bénéfiques que les interventions, y compris les adolescentes réservées aux femmes ou les jeunes et les adolescents plus âgés. Les programmes adaptés à des groupes raciaux/ethniques spécifiques, ainsi que des programmes conçus pour les jeunes de races multiples/groupes ethniques, étaient efficaces.
CONCLUSIONS: Les données actuelles appuient les avantages d’offrir des conseils parentaux à toutes les familles ayant des enfants adolescents, quel que soit le sexe, l’âge ou la race ou l’origine ethnique de l’adolescent.