Alcoolisme et troubles mentaux au cours de la première et de la suite chez les victimes de suicide en se référant à un échantillon communautaire
Contexte: On a constaté que les victimes de suicide souffraient fréquemment de troubles mentaux, souvent plus d’un, et la comorbidité s’est également révélé être un facteur de risque de suicide. L’objectif de la présente étude était de déterminer le premier trouble et les troubles subséquents possibles chez les victimes de suicide au cours de leur vie et de comparer leur développement avec le développement de troubles mentaux et de consommation d’alcool (AUD) dans un échantillon communautaire.
Méthodes: L’étude Lundby est une étude longitudinale prospective sur la santé mentale dans une population générale comprenant 3 563 sujets, dont 68 victimes de suicide, suivie de quatre enquêtes sur le terrain de 1947 à 1997; mortalité a été surveillée jusqu’en 2011.
Résultats: L’AUD était le plus commun comme premier diagnostic (26/68, 38.2%) parmi les victimes de suicide, suivies de la « dépression » (20/68, 29,4 %) et « anxiété » (7/68, 10,3 %). Une prédominance de AUD comme premier diagnostic a été trouvée dans le groupe masculin, tandis que la « dépression » était le premier diagnostic le plus commun dans le groupe féminin. Cependant, il y avait très peu de femelles avec AUD dans l’étude de Lundby. Dans l’ensemble de la population, il était plus fréquent pour quelqu’un qui a commencé avec une AUD de développer un trouble mental subséquent que l’inverse. Il en va de même pour l’AUD en ce qui concerne la dépression.
Conclusions: L’AUD était le premier trouble mental le plus courant chez les hommes victimes de suicide et pouvait donc être considéré comme un point de départ dans le processus suicidaire. Nous proposons qu’en plus de détecter et de traiter la dépression, il est important de détecter et de traiter vigoureusement la DEA et d’être attentif aux symptômes subséquents de troubles mentaux dépressifs et autres dans les efforts de prévention du suicide.