Modulation aiguë et chronique de la plasticité striatale endocannabinoïde‐mentée par la nicotine
Abstrait
Le système endocannabinoïde (eCB) module plusieurs phénomènes liés à des comportements addictifs, et des changements induits par la drogue dans la signalisation eCB ont été postulés pour être d’importants médiateurs de la plasticité synaptique physiologique et pathologique liée à la récompense. Ici, nous avons étudié la dépression à long terme eCB‐médiée (eCB‐LTD) dans le striatum dorsolateral, une région du cerveau essentielle à l’acquisition d’un comportement habituel et automatique. Nous rapportons que la nicotine affecte différentielle la signalisation ex vivo eCB en fonction de l’exposition précédente in vivo. Dans le cerveau naïf de la nicotine, la nicotine facilite la signalisation eCB et l’LTD, tandis que la tolérance se développe à cet effet facilitant après exposition subchronique in vivo. En fin de compte, une déficience progressive de l’ILD induite par eCB est établie après un retrait prolongé de la nicotine. Endocannabinoid‐LTD est rétabli 6 mois après la dernière injection de drogue, mais une brève période de réexposition à la nicotine est suffisante pour nuire une fois de plus à la signalisation eCB. Ltd induit par le cannabinoïde 1 récepteur agoniste WIN55,212‐2 n’est pas affecté, ce qui suggère que la nicotine module la production ou la libération d’eCB. La facilitation induite par la nicotine de l’eCB‐LTD est occluse par le quinpirole agoniste de récepteur de dopamine D2, et par la scopolamine antagoniste de récepteur d’acétylcholine muscarinique. En outre, les mêmes composés restaurent eCB‐LTD pendant le retrait prolongé. La nicotine peut ainsi moduler la signalisation eCB en affectant la neurotransmission dopaminergique et cholinergique de manière durable. Dans l’ensemble, les données présentées ici suggèrent que la nicotine facilite l’eCB‐LTD dans la phase initiale, ce qui pourrait promouvoir de façon putative des adaptations neurophysiologiques et comportementales au médicament. Toutefois, le retrait prolongé nuit à l’eCB‐LTD, ce qui peut influencer ou affecter la capacité de maintenir la cessation.