Symptômes psychiatriques chez les personnes qui utilisent la kétamine contre la méthamphétamine

Format
Scientific article
Original Language

Anglais

Partner Organisation
Country
Chine

Symptômes psychiatriques chez les personnes qui utilisent la kétamine contre la méthamphétamine

Yanhui Liao

Introduction : L’utilisation chronique de la kétamine (« poudre K ») et de la méthamphétamine (MA, « glace ») peut induire des symptômes psychiatriques. Cette étude visait à explorer les symptômes psychiatriques induits par la drogue chez les utilisateurs chroniques de kétamine et les utilisateurs de MA.

Méthodes : Nous avons recruté des consommateurs chroniques de kétamine et de méthamphétamine dans deux centres de réadaptation en toxicomanie en Chine de janvier 2012 à octobre 2016. Nous avons utilisé l’échelle de syndrome positif et négatif (PANSS), l’échelle d’évaluation de l’anxiété de Hamilton (HAM-A) et l’échelle d’évaluation de la dépression de Hamilton (RDH) pour évaluer les symptômes psychotiques, l’anxiété et la dépression dans ces deux groupes. Des tests t indépendants ou des tests Chi-square ont été effectués pour déterminer les différences de groupe. Le protocole a été approuvé par le comité d’éthique de l’université (No. S163, 2011).

Résultats : Nous avons recruté 380 utilisateurs chroniques de kétamine (34 étaient des femmes; âge moyen 26,8 ans, DS : 5,36 ans; années moyennes d’études 11·6 ans, DS : 2,5) et 462 consommateurs chroniques de méthamphétamine (28 étaient des femmes; âge moyen 29,4 ans SD 6,32, années moyennes d’études 11,2 ans, SD 2,78). 192 (50,5%) de 380 utilisateurs de kétamine et 347 (75,1 %) de 462 consommateurs de méthamphétamine (c2 : 54,69, p<0·0001) a eu des symptômes psychiatriques, avec une durée moyenne de 23,5 mois (SD : 24.52) pour les utilisateurs de kétamine et 15.1 mois (SD : 19.43) pour les utilisateurs de méthamphétamine (t: 4.01, p<0.0001). L’âge moyen au cours de la première apparition de symptômes psychotiques était de 25,4 ans (DS : 5,49) chez les utilisateurs de kétamine et de 28,5 ans (6,32) chez les consommateurs de méthamphétamine (t : –6,05, p<0,0001). Les scores moyens sur PANSS TOTAL étaient de 55,3 (SD : 24,57) chez les utilisateurs de kétamine et de 61,8 (29,43) chez les consommateurs de méthamphétamine (t : -3,48, p<0,0001). Scores moyens pour les groupes de consommation de kétamine et de méthamphétamine sur positif, négatifs, et les sous-échelles générales étaient de 11,5 (SD : 6,07) contre 15,1 (SD : 8,22; t : -7,11, p<0,0001), 12,4 (SD : 6,60) contre 14,5 (SD : 8,63; t : –3,78, p<0,0001) et 31,2 (DS : 13,90) contre 32,2 (DS : 15,13; t : –0,97, p=0,331), respectivement. Les scores moyens pour les groupes de consommation de kétamine et de méthamphétamine sur HAM-A et HDRS étaient de 15,5 (DS : 10,08) contre 14,4 (DS : 9,00; t: 1,67, p=0,096), 14,8 (DS : 9,81) contre 13,7 (DS : 9,60; t : 1,68, p=0,094), respectivement.

Conclusions : Les résultats n’ont suggéré aucune différence statistique significative dans les symptômes de l’inquiétude et de la dépression entre ces deux groupes. Cependant, les consommateurs chroniques de méthamphétamine ont un risque plus élevé de souffrir de symptômes psychotiques et une plus grande sévérité des symptômes chroniques de schizophrénie induits par la drogue que les utilisateurs chroniques de kétamine. Ces résultats pourraient fournir quelques implications pour les modèles pharmacologiques (glutamatergiques et dopaminergiques) de la schizophrénie.

Ce résumé a été soumis à l’assemblée annuelle 2017 de la Society for Prevention Research.