Faisabilité et adéquation d’un programme de prévention universelle fondé sur des données probantes adapté pour les jeunes impliqués dans le système de justice
Amanda Kerry, Claire V Crooks
Introduction : Plus du tiers des jeunes Canadiens se sont livrés à une forme quelconque de comportement délinquant à l’âge de 14 ans (Savoie, 2006). Aux États-Unis, environ 31 millions de jeunes sont soumis à la juridiction des tribunaux pour mineurs chaque année (National Center for Juvenile Justice, 2013). La délinquance juvénile est liée à de nombreux résultats négatifs chez les jeunes, y compris les difficultés psychologiques, émotionnelles, physiques, sociales, scolaires et d’emploi. Ainsi, la prévention des comportements délinquants est un objectif important de santé publique. De nombreux jeunes adoptent des comportements délinquants en raison de facteurs de risque liés aux inégalités physiques et mentales, comme la pauvreté, la criminalité dans les quartiers, la consommation d’alcool ou d’autres drogues et les relations malsaines. Malheureusement, la participation des jeunes au système de justice contribue souvent à accroître cette disparité. Pour réduire la probabilité de résultats négatifs, les intervenants doivent choisir avec soin les programmes de prévention et d’intervention appropriés qui s’attaquent à ces disparités. Le but de cette étude est d’explorer la faisabilité et l’adéquation des programmes universels de prévention adaptés aux milieux de justice pour les jeunes.
Méthodes : Cette étude a mis en œuvre le quatrième Programme R et Relations plus saines (RHPP) dans deux établissements de garde pour jeunes au Manitoba, au Canada. Dans l’ensemble, 34 animateurs ont été formés (67 % de femmes). Le quatrième programme R est un programme de prévention universel fondé sur des données probantes qui favorise des relations saines et vise à prévenir la violence entre pairs et les fréquentations, l’abus de substances et les comportements sexuels malsains. Le RHPP est un programme fondé sur des données probantes qui applique les mêmes principes fondamentaux du programme quatrième R, mais qui comprend également un contenu amélioré sur la santé mentale et la prévention du suicide. Les réponses quantitatives et qualitatives des feuilles de suivi des séances, des enquêtes de mise en œuvre, des groupes de discussion des facilitateurs et des entrevues avec les administrateurs nous aideront à comprendre la faisabilité et l’adéquation de ces programmes dans un contexte de justice pour les jeunes et à éclairer les adaptations nécessaires.
Résultats : Des analyses sont en cours afin de déterminer comment les différentes caractéristiques du groupe, de l’établissement et des facilitateurs prédisent une expérience de mise en œuvre plus réussie pour les facilitateurs. Les données pilotes suggèrent que tous les animateurs estiment que le programme est bénéfique pour les jeunes participants, et que les jeunes ont appris les liens entre les relations et la consommation de substances. La barrière la plus signalée (67 %) ont eu des influences externes (c.-à-d. des perturbations de l’horaire des installations). À partir de données qualitatives préliminaires, on suppose que les adaptations de programmes comprendront un langage simplifié en raison de faibles taux d’alphabétisation et des changements d’activités/scénarios pour les rendre plus attrayants et pertinents.
Conclusions : Les résultats de cette étude feront progresser l’utilisation de programmes de relations saines fondés sur des données probantes et fondés sur des données probantes et favoriseront l’équité, la santé et le bien-être des jeunes qui participent au système de justice. Les répercussions sur l’adaptation et la mise en œuvre des programmes seront discutées.
Ce résumé a été soumis à l’assemblée annuelle 2017 de la Society for Prevention Research.