Effets de la Naltrexone sur l’auto-administration de l’alcool et l’envie
Abstrait
Des essais cliniques randomisés ont établi l’efficacité de la naltrexone pour réduire la quantité de consommation d’alcool et l’incidence de la rechute à la consommation excessive d’alcool. Pour évaluer les mécanismes de traitement putatif, des études de laboratoire humain ont examiné les effets de la naltrexone sur les réactions à l’alcool et l’auto-administration au cours des protocoles médicamenteux à court terme. Les résultats de ces études sont incohérents et n’ont pas encore été examinés dans leur ensemble.
Cette méta-analyse visait à quantifier les effets de la naltrexone sur l’auto-administration de l’alcool et l’envie dans le contexte d’essais en laboratoire humains contrôlés par placebo. Les modérateurs potentiels des effets des médicaments ont également été examinés. Les méta-analyses de l’auto-administration del’alcool ( k = 9, N = 490)et de l’envie ( k = 16, N = 748) ont confirmé que, dans des conditions expérimentales contrôlées, la naltrexone réduit la quantité de consommation (Hedges' g = −.277, SE = 0,074, IC à 95 pour cent = −.421, −.133, p < .001) et magnitude de l’envie autodé déclarée (g = −.286, SE = 0,066, IC à 95 pour cent = −.416, −.156, p < .001) par rapport au placebo. Les analyses du sous-groupe et de la modération n’ont révélé aucune preuve que la taille des effets différait selon la population étudiée (dépendante par rapport aux buveurs non dépendants), le paradigme de laboratoire ou la durée de l’exposition aux médicaments.
Ces résultats justifient des preuves antérieures de la réduction de l’envie et de la consommation au niveau des événements en tant que médiateurs potentiels du traitement, établissant également des tailles d’effets pour éclairer les futurs essais en laboratoire humain. D’un point de vue clinique, ces résultats peuvent fournir des preuves supplémentaires concernant l’efficacité de la naltrexone dans le contexte de schémas posrapeutiques aigus ou subaigus.