Caractéristiques des personnes qui s’injectent des drogues et qui sont témoins de surdoses d’opioïdes au Vietnam
Abstrait
Fond
Les personnes qui utilisent des opioïdes ont un risque élevé de surdosage et de mortalité associée. Au Vietnam, on sait peu de choses sur les caractéristiques de cette population et sur les personnes qui sont témoins de ces surdoses. Une approche pour lutter contre le surdosage mortel a été l’utilisation d’interventions par les pairs dans lesquelles un ami ou un partenaire d’injection administre des médicaments d’inversion de surdosage, mais la disponibilité au Vietnam de ces médicaments est limitée à des programmes pilotes avec des objectifs d’expansion à l’avenir (Le Minh et V.F. Go, Communication personnelle, 2016). L’objectif principal de cet article est d’explorer les caractéristiques associées à l’utilisation de trois surdoses ou plus au cours d’une vie.
Méthodes
Cette analyse transversale a utilisé les données de base d’un essai de contrôle randomisé à quatre bras mené à Thai Nguyen, au Vietnam, connu sous le nom de projet Prevention for Positives. Mille six cent soixante-treize PWID ont été inclus dans l’analyse. Nous avons effectué une régression logistique bivariable et multivariable pour identifier les caractéristiques associées à l’identification de trois surdoses ou plus au cours d’une vie. Parmi les caractéristiques explorées, mentionnons l’éducation, l’emploi, l’état matrimonial, les comportements à risque liés à la consommation de drogues, les endroits où l’accès aux seringues, les surdoses récentes, les antécédents d’incarcération, le traitement de la toxicomanie et le fait d’avoir dormi à l’extérieur au cours des trois derniers mois.
Résultats
Soixante-douze pour cent(n = 1203) des participants avaient été témoins d’au moins une surdose au cours de leur vie, et 46 % avaient été témoins de trois surdoses ou plus (n = 765). Dans le modèle multivariable, ayant moins que l’enseignement secondaire (AOR 0,70; 95% CI 0,57, 0,86), ayant dormi à l’extérieur au cours des 3 derniers mois (AOR 1,77; 95 % CI 1,31, 2,40), ayant des antécédents d’incarcération (AOR 1,33; IC à 95 % 1,07, 1,65), ayant des antécédents de traitement de la toxicomanie (AOR 1,41; 95 % CI 1,12, 1,77), ayant récemment une surdose non mortelle (AOR 3,84; 95 % CI 2,36, 6,25), injection de drogues quotidiennes (AOR 1,79; IC à 95 % 1,45, 2,20), partage d’aiguilles réceptifs (AOR 1,30; 1,30; 1,30 95 % CI 1,04, 1,63) et nombre d’années d’injection (AOR 1,04; IC 95 % 1,02, 1,07) ont été significativement associés à trois surdoses ou plus.
Conclusions
Des interventions ciblées sont nécessaires pour former les personnes témoins d’une surdose à administrer des médicaments contre les surdoses. Cela comprend le ciblage des personnes avant leur sortie des prisons, des centres de traitement de la toxicomanie et ceux qui ont accès à des programmes d’échange de seringues. D’autres recherches devraient évaluer le fardeau d’une surdose ainsi que les endroits où la distribution des médicaments est distribuée. Les évaluations de la capacité de formation et des besoins pour la mise en œuvre de ces programmes parmi les pairs consommateurs de drogues au Vietnam sont de la plus haute importance.